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À l'honneur dans «Court Circuit»


La revue trimestrielle «Court Circuit» est une revue locale et artisanale de reportages de proximité, au croisement de l’information, de la littérature et des arts graphiques, qui s'intéresse à la Ville de Metz et à ses alentours.

Dans la dernière édition, consacrée au sport, son fondateur et directeur, Sylvain Villaume (lui-même ancien journaliste sportif) , m'a fait l'honneur d'un joli petit portrait et d'une mise en avant de la nouvelle «5001 mètres», extraite de «Tomber le masques».

Un grand merci à lui!



Je reproduis ci-dessous l'article intitulé «Dernière nouvelle du stade»



Longtemps Jean-Michel Gaudron s’est couché tard. Non à cause de libations vespérales : rarement le journalisme de sport n’aura accouché d’un tel parangon de sobriété, l’eau pour principal carburant, un jus de fruit les jour de fête. Si le jeune et sémillant jeune homme d’alors jouait souvent les prolongations, c’est qu’il assumait la lourde tâche d’être le correspondant de L’Équipe et de France Football à Metz, en ces temps où le club de football époque Carlo Molinari aux commandes, Joël Muller sur le banc, Robert Pires et Sylvain Kastendeuch sur le terrain , attisait les gros titres, jouant les premiers rôles dans le championnat de France et s’invitant régulièrement dans les compétitions européennes. Toute une époque, consacrée par… un échec ou, plutôt, l’insuccès dans la course au titre national, an 1998, au profit du RC Lens. Les matins, comme les lendemains de match, Jean-Michel Gaudron devenait l’un des hommes les plus lus de France, et nul doute que le public appréciait la clarté du propos, un sens de l’essentiel nullement altéré – au contraire – par le goût des bons mot et des formules qui percutent.


Au cours des années 2000, le plumitif messin, quoique natif d’Allemagne au hasard des affectations militaires et paternelles, a changé de voie puis, plus tard, de métier. Il a d’abord et longuement œuvré à la tête de la rédaction de Paperjam, magazine de référence sur l’actualité économique et financière du Luxembourg, avant de rejoindre en 2017 l’agence nationale pour l’innovation et la recherche au Luxembourg, Luxinnovation, ont il soigne la communication. Une nouvelle carrière qui lui rappelle peut-être ses études en physique-chimie, spécialisation lasers industriels, lesquelles en revanche n’ont qu’un rapport très lointain, pour ne pas dire inexistant, avec le véritable culte que Jean-Michel Gaudron voue aux mots avec lesquels il jongle avec délice, sur plusieurs fronts. Récemment, Le Lys Bleu a édité un Exercice de simple éducation avec dix fois le mot paradis, véritable dictionnaire consistant à définir tout un tas de mots, de noms, de locutions et d’expressions croisées dans le répertoire du chanteur et musicien Hubert-Félix Thiéfaine.


Au rayon fiction, c’est sur le terrain de la nouvelle que s’exprime jusqu’ici le mieux le style Gaudron: de l’auteur, PG Com Éditions a ainsi édité Tourments (en 2011, avec Franck Lamaison), À double sens (en 2018) puis, cette année, Tomber les masques, «parce qu’un masque n’est pas uniquement un morceau de tissu et de polypropylène bleu avec deux élastiques qui font mal aux oreilles ». Les treize nouvelles de ce livre sont d’ailleurs garanties sans Covid, sans couvre-feu, sans vaccin et sans antivax, ce qui procure beaucoup de bien. Ce sont treize histoires a priori ordinaires, au récit savoureux, généralement relevé par une conclusion déroutantes, car Jean-Michel Gaudron possède aussi l’art de la chute, comme l’exergue en deuxième page de ce numéro de Court Circuit le divulgâche sans vergogne. Puisque les masques tombent sur des destins de toute nature, le sport y occupe sa part, comme ici avec cette nouvelle athlétique pour les amateurs de course à pied et pour les autres.

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